Osez la qualité Française: depuis des producteurs, de vins, foie gras d'oie, piment d'espelette, cidres, miels, huile, vinaigre, etc...
Le début de l'entreprise dans les années 90

Le début du Domaine de BOSSARNET

Sur demande
Description

 « Tous droits réservés. Reproduction totale ou partielle interdite sans autorisation de l’auteur·e ou de ses ayants-droits (loi du 11 mars 1957) ’article 3 de la loi du 29 juillet 1881.

J’avais une trentaine d’année, j’avais décidé de fouiller dans notre Bordelais à la recherche d’une propriété à vendre dont le prix peu élevé serait une affaire.

Je passais dans un village, j’aperçus une dame, je m’arrêtais à sa hauteur, baissais ma vitre pour lui dire « je viens d’apprendre qu’il y avait une maison à vendre ici, pouvez-vous me l’indiquer » après réflexion cette personne me répondit, pour se débarrasser du gêneur que j’étais à ses yeux, qui dérangeait sa quiétude : « oh ben, il n’y en a pas ici, mais je suis sûr qu’il y a une au prochain village » Merci Madame, j’ai donc noté qu’il n’y avait pas que des faux cul sur terre.

Arrivé au village suivant, même topo, j’aperçois une brave femme et je lui formule la même question en lui précisant qu’une dame du village précédent me l’avait signalé… Elle réfléchit, et me dit « non je ne vois pas » et puis elle rajoute « ah si, il y a bien ce chais derrière vous ! » ; Bon je me gare et je vais voir…

Descendu de voiture, je pus voir un chai avec maison attenante, qui faisait l’angle de deux routes qui m’a toute de suite plu (coup de cœur !). Je demandais alors, « mais peut-on la visiter » oh oui me dit-elle, « c’est le voisin qui a la clef ».

Comme j’avais troublé l’atmosphère tranquille de ce village, tous les villageois étaient là pour visiter cette demeure, les occupant pour un instant…L’atmosphère que dégageait cette modeste maison me plaisait beaucoup, je crois que j’en suis tombé amoureux tout de suite. Tous, dans cette baraque, je les entendais dire « il y a beaucoup de travaux à faire, mais elle est toujours intéressante ».

Puis je pose une question à la volée : « vous en connaissez le prix ». L’un me dit « il en voulait 100 000 Francs il y a dix ans de ça » un autre rajouta « n’arrivant pas à la vendre il a baissé le prix à  50 000 Francs » c’est alors qu’une petite voix dit « comme il n’arrive pas à la vendre, il parle de la donner à la commune » et bing !  J’entrevoyais un truc pas possible, tellement l’intérêt d’une transaction devenait irrémédiable.

Je leur dis, « alors vous connaissez bien entendu le propriétaire, j’aimerais le rencontrer ». Les gens me répondirent en cœur c’est Monsieur Dubois, il a hérité de cette maison mais il habite à plus de 80 Km d’ici. « Puis-je lui téléphoner ? » il y avait parmi eux, l’épouse du maire de la commune qui me proposa d’aller chez elle pour consulter le bottin et l’appeler…

Je rentrais en contact avec ce numéro, l’épouse du propriétaire me répondit, je lui expliquais alors brièvement l’objet de mon appel. Après une courte discussion, elle m’apprît qu’il fallait voir son mari qui ne rentrais qu’à 19 heures, je sautais tout de suite sur l’occasion en lui disant « eh bien Madame, ça tombe très bien, je dois me rendre ce soir à côté de chez vous, permettez-moi de faire un petit crochet pour rencontrer votre mari, mais est-ce possible ce soir ? »  « Oui bien sûr »  me répondit elle, alors à ce soir ! Je prenais congé des villageois, sans oublier de les remercier pour leur attitude très sympathique.

Je reprenais ma voiture (bien sur je ne devais pas aller ce soir dans leur coin, mais pour une affaire de la sorte j’étais prêt à faire des kilomètres). Pendant le trajet je commençais à mettre en place dans ma tête l’attitude que j’allais avoir avec le dit propriétaire. Après une réflexion, comme il voulait la donner à la commune, je me proposais de lui en donner 4000F. J’entrevoyais déjà l’affaire du siècle !

J’arrivais chez lui, je rencontrais enfin le dit propriétaire, après des banalités, sur le temps, sur mon job, sur le sien (retraité de la banque ou il avait été directeur d’agence), il m’offrit l’apéritif et au bout d’un moment qui a du durer une demi-heure, il me dit : « alors Monsieur, qu’est ce qui me vaut le plaisir de votre visite ». Eh bien, cher Monsieur, je voulais vous parler de votre propriété situé à Bossarnet et vous faire une offre d’achat. En tant que vendeur (c’est mon métier), je sortais de ma mallette une feuille en lui disant Monsieur je vais vous expliquer ma démarche, je vais vous faire deux colonnes sur ce papier, l’une ou je noterai ce qui est à refaire dans cette maison et l’autre ce qui est en bon état.

Alors bien sûr, je suis resté sur la première colonne ou je n’arrêtais pas de trouver ce qui n’allait pas ; les portes, les fenêtres, le sol, la vétusté du chai pas exploitable, le toit, les cheminées, et et… Il me fixa et me dit « mais vous m’en donnez combien ? ». Alors là, devant ce grand type à l’air sérieux, le 4000F est resté coincé dans ma gorge et je lui disais « 5000F Monsieur », il me dévisagea (je craignais à ce moment-là,  qu’il me retourne une baffe, imaginant que je me moquais de lui !  moi, oh !) et me dit « d’accord 5000 et une caisse de vin, mais vous payez les frais de notaire » j’avais judicieusement eu l’occasion de lui signaler dans notre conversation que je vendais des vins de propriété (jaquarri.fr). Je faisais alors semblant de réfléchir pour lui répondre, « oui d’accord » je m’en occupe et je prenais congé, apparemment conscient d’avoir fait une affaire miraculeuse, mais il me restait encore, à avoir l’avis d’un professionnel du bâtiment, afin de savoir si le jeu en valait la chandelle…

Je partais donc et me dirigeais chez un pote entrepreneur de maçonnerie qui habitait un petit bled près de chez moi. Il se faisait 20H30, son épouse me reçut et me dit « Jacques n’est pas rentré, mais restez manger nous allons l’attendre » Ah, bee d’accord ! C’est alors que j’entendis sa voiture, je me précipitais dehors en lui disant « n’arrêtez pas le moteur, on y va, j’ai une baraque à vous montrer, j’aimerais connaître vos impressions » pour toute réponse il me dit:    « on mange d’abord on ira après, ta baraque elle ne veut pas s’envoler ! ». Bon d’accord….

Vers 22 heures 30 nous arrivions dans le village de Bossarnet pour voir cette maison, j’allais chez le voisin qui avait la clef, il dormait, le bruit de la sonnette le réveilla et il apparut l’air pas très aimable à une fenêtre du premier étage, en le voyant je lui dis « c’est le Monsieur qui est passé cette après-midi pour la maison, pouvez-vous s’il vous plaît, me donner la clef, j’ai certaines choses à y voir… » il me répondit « bien d’accord, vous n’aurez qu’à la reposer dans la boite aux lettres » je me suis alors pensé « heureusement qu’il y a encore de bonne pâte pour réagir ainsi » !

Et nous rentrâmes dans la dite maison, il scrutait tout, en professionnel qu’il était, et me dit « tu as l’eau et l’électricité, achète c’est le prix des branchements ». Je devenais ainsi entièrement confiant dans l’achat miraculeux de ce bien.

Nous revenions en discutant de tout et de rien, quand il me dit « as-tu fait un sous seing » qu’est- ce que c’est que ça, lui dis-je : « C’est un acte privé qui te permet de réserver, moyennant dix pour cent de la valeur, la vente exclusive du bien ». Ah bon lui dis-je, je m’en occupe demain !

Arrivé chez lui, nous nous séparâmes, et je rentrais à la propriété ou ma mère qui n’était pas encore couchée, elle avait reçu des amis qui venaient juste de partir, me dit (parce qu’elle me connaît bien, c’est en partie normale c’est elle qui m’a fait) : tu as l’air comblé qu’as-tu fait encore ? Maman je suis sur un coup de maison qui me paraît valable ! Fait attention me dit elle ! Ah ces mères. Un Homme pour une mère reste toujours un enfant, ça doit être comme ça chez beaucoup de gens. J’allais me coucher en pensant au lendemain !

Debout à 6 Heures, toilette et petit déjeuner, je repartais vers 8 Heures, pour aller voir un ancien camarade de classe (avec qui nous étions au fond de l’étude (à l’internat dans un lycée) à manier le verbe…) devenu notaire (il avait pris la succession de son père) pour qu’il me fasse un sous seing. J’y arrivais vers 9H. Il était en rendez-vous, il accepta malgré tout, de venir voir (suite à l’intervention de la secrétaire avec qui j’avais eu quelques années auparavant…) ce dont j’avais besoin. Christophe lui dis-je, « je suis sur un coup, il faudrait que tu me fasses un sous seing » après s’être fait un peu prier (c’est normal pour un notaire de province, et puis on ne se voyait pas très souvent…) il dit à la secrétaire « Roselyne, vous lui faites un sous seing », et se tourna vers moi et me dit « tu vas avoir ton contrat et tu me tiens au courant, bon j’y reviens je suis sur une succession importante, allez salut à bientôt » Roselyne me remit le contrat, nous nous embrassâmes et je repartis, content de moi.

Il me fallait appeler maintenant M. Dubois qui était encore le propriétaire de la maison : « Oui, bonjour Monsieur, mon notaire me signale que nous devons signer un contrat de réservation de votre maison, et je dois vous verser 10% de l’achat, puis je passer ce soir pour faire la transaction ? » « sans problème me répondit-il »

J’y revenais le soir même, et, écoutez, bien, j’ai réservé ce bien avec un chèque de 500 balles (Francs), ça devenait du délire !

Réservation faîte je pris rendez-vous avec le camarade notaire pour acheter légalement cette baraque…

Le jour arrivait, nous nous retrouvions devant lui ..  Après nous avoir lu le contrat de vente, le Notaire me regarda et me dit « Monsieur Jaquari afin de concrétiser cet acte, vous devez maintenant  4500F à  Mr. Dubois ici présent »,  j’enchaînais aussitôt en me tournant vers  Mr. Dubois et lui dis « Monsieur, vous n’attendiez pas après cette vente, j’ai de grosse sortie professionnelle actuellement, si vous le permettez je vais vous faire deux chèques, le premier pour maintenant et le deuxième pour dans 15 jours » j’avais déjà sorti mon carnet et avant qu’il est pu approuver je commençais à rédiger les chèques. Il me remercia et empocha les deux papiers. Oui je sais ce n’est peut-être pas la meilleure manière de se grandir, mais ce fut ma technique pour étaler le paiement.

Puis nous prîmes congé, sans avoir échangé quelques mots en particulier avec le camarade notaire, il me rétorqua : « alors là Jaquari, bravo ! Je n’ai jamais vu ça ». Conscient d’avoir fait une bonne affaire, je partais retrouver la demeure qui était maintenant à moi… sans oublier de dire au notaire, « tu passeras m’en faire une estimation légale, pour la produire à cet escroc de banquier »…

Je reprenais alors contact (bien que nous soyons souvent ensemble) avec mon pote l’entrepreneur, pour lui demander de m’établir un devis des travaux à effectuer ; ce qu’il me fit dans les quinze jours.

J’en suis resté l’heureux propriétaire pendant cinq ans, j’écrirais une nouvelle brève pour vous raconter comment s’est passé ma vie dans ce qui allait devenir le « domaine de Bossarnet ». Je n’oublierai jamais cet épisode de ma vie, qui fût, vous devez vous en douter, merveilleux…

Cela vous a plu, pour encourager l'auteur seul un don est possible dans l'attente d'autres histoires, à bientôt!

Tous droits réservés. Reproduction totale ou partielle interdite sans autorisation de l’auteur·e ou de ses ayants-droits (loi du 11 mars 1957) ’article 3 de la loi du 29 juillet 1881.

Afin de vous offrir une expérience utilisateur optimale sur le site, nous utilisons des cookies fonctionnels qui assurent le bon fonctionnement de nos services et en mesurent l’audience. Certains tiers utilisent également des cookies de suivi marketing sur le site pour vous montrer des publicités personnalisées sur d’autres sites Web et dans leurs applications. En cliquant sur le bouton “J’accepte” vous acceptez l’utilisation de ces cookies. Pour en savoir plus, vous pouvez lire notre page “Informations sur les cookies” ainsi que notre “Politique de confidentialité“. Vous pouvez ajuster vos préférences ici.